A serious man de Joel et Ethan Coen (Studio Canal)

Publié le par 67-ciné.gi-2010

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A serious man comédie dramatique de Joel Coen et Ethan Coen
durée : 1h45
sortie le 20 janvier 2010
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Nous sommes en 1967, et Larry Gopnik, professeur de physique dans une petite université du Midwest, vient juste d’apprendre que sa femme Judith allait le quitter. Elle est tombée amoureuse de l’une de ses connaissances, le pontifiant Sy Ableman.
Aux yeux de Judith, Sy est un homme plus important que son insignifiant mari. Arthur, le frère de Larry, est incapable de travailler et dort sur le canapé. Danny, son fils, a des problèmes de discipline à l’école hébraïque, et sa fille Sarah pioche en cachette dans son portefeuille pour accumuler de quoi se faire refaire le nez.
Alors que son épouse et Sy Ableman font allègrement de nouveaux projets domestiques et que son frère devient un fardeau de plus en plus lourd, quelqu’un écrit des lettres anonymes pour saboter les chances de Larry d’être titularisé à l’université. Un de ses étudiants tente de le soudoyer pour obtenir son diplôme tout en le menaçant de l’attaquer pour diffamation. Et sa superbe voisine le tourmente en prenant des bains de soleil entièrement nue…
Luttant désespérément pour trouver un équilibre, Larry cherche conseil auprès de trois rabbins différents. Quelqu’un pourra-t-il l’aider à faire face à ses malheurs et à devenir un mensch, un homme bien ?

avec :
Michael Stuhlbarg, Richard Kind, Fred Melamed, Sari Lennick, Aaron Wolff, Jessica McManus, Breitmayer, Brent Braunschweig, David Kang, Benjamin Portnoe, Jon Kaminski, Jr., Ari Hoptman, Alan Mandell, Amy Landecker, George Wyner, Michael Tezla, Katherine Borowitz, Stephen Park, Allen Lewis Rickman, Yelena Shmulenson, Fyvush Finkel, Ronald Schultz, Raye Birk, Jane Hammill, Claudia Wilkens, Simon Helberg, Adam Arkin, Michael Lerner, Charles Brin, Michael Engel, Tyson Bidner, Sigel Bruse, Hannah Nemer, Warren David Keith, Neil Newman, Tim Russell, Jim Lichtscheidl, Wayne Evenson et Scott Baker

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Note de production
A serious man, explore avec inventivité des questions touchant à la foi, à la responsabilité familiale, aux comportements délinquants, aux phénomènes dentaires, au monde universitaire, à la mortalité et au judaïsme.

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Écrivez sur ce que vous connaissez
Robert Graf, producteur exécutif de
A serious man, explique : « Pour raconter cette histoire, Joel et Ethan Coen se sont remémoré le monde dans lequel ils ont grandi. »
Ethan Coen commente : « Le film se déroule en 1967 dans une communauté juive située dans une banlieue indéterminée du Middle West. Joel et moi sommes originaires du Midwest et cette histoire nous rappelle notre enfance. Le milieu, le cadre est important pour nous et a été l’une des principales raisons qui nous ont poussés à faire ce film. L’endroit où vous avez grandi fait partie de vous, de votre identité. Ce sont des choses qui ne vous quittent jamais, même si vous avez vécu longtemps ailleurs. »
Joel Coen ajoute : « Le paysage dans lequel se déroule une histoire la nourrit. La genèse de ce projet remonte à de nombreuses années ; nous envisagions alors de faire un court métrage sur un garçon à la veille de faire sa bar mitzvah qui va voir un vieux rabbin. Le personnage du rabbin s’inspirait d’un homme que nous avions connu enfants. » Ethan Coen se souvient : « Ce rabbin que nous connaissions était un sage, une sorte de Yoda. Il ne disait rien, mais il avait beaucoup de charisme. »
Joel Coen reprend : « Au fur et à mesure que nous développions le scénario, cet élément est resté, mais le film définitif est finalement différent de l’idée de départ ; il traite d’autres thèmes.
Bien que Larry Gopnik soit un personnage fictif, il est basé sur des gens que nous connaissions bien : c’est un universitaire, et nos parents l’étaient tous les deux. À travers eux, nous avons rencontré beaucoup de gens qui étaient professeurs en universités. Et puis Larry est un père de famille juif entre deux âges, dans une communauté qui ressemble beaucoup à celle dans laquelle nous avons grandi, où il y avait effectivement beaucoup d’universitaires.
»
Ethan Coen précise : « Chacun des membres de la famille Gopnik a son propre objectif. Danny, le fils, veut se procurer de l’herbe et des 33 tours. Sa soeur, Sarah, veut se faire refaire le nez. La mère, Judith, veut refaire sa vie avec un autre homme, Sy Ableman. Elle considère celui-ci comme un homme bien, au contraire de son mari. »
Joel Coen note : « Larry est le chef de famille et il veut faire en sorte que les choses continuent. Au début de l’histoire, il se satisfait de la situation telle qu’elle est, du statu quo. Il est même heureux ainsi. Mais le malheur s’abat sur lui et il ne parvient pas à croire ce qui lui arrive. »
Au départ, le scénario reposait sur les deux personnages, Larry et son fils Danny, mais le coeur de l’histoire s’est déplacé au fur et à mesure de l’écriture.
Ethan Coen explique : « Ce qui nous amusait, c’était d’inventer de nouvelles façons de torturer Larry. Sa situation ne fait qu’empirer… Deux de ses expériences clés sont restées des points forts du film, mais c’est le destin de Larry qui est peu à peu devenu le point central de l’histoire, Danny repassant au second plan. Peut-être parce que les moyens de persécuter un adulte sont plus nombreux ! »
Si la plus grande partie de l’histoire se passe dans une banlieue du Midwest en 1967, le film s’ouvre par un prologue se déroulant un siècle plus tôt, dans un shtetl polonais (un petit village juif), où l’on découvre un troublant conte populaire raconté en yiddish.
Ethan Coen explique : « Nous avons pensé qu’une petite histoire complète serait une bonne introduction pour notre film. Et puisque nous ne connaissions aucun conte folklorique yiddish qui convienne, nous avons inventé le nôtre. »
Joel Coen ajoute : « Ce conte n’a aucun lien avec ce qui suit, mais il nous a aidés à réfléchir au film et à l’installer. »
Fred Melamed, l’interprète de Sy Ableman, confie : « J’ai interrogé Joel sur leur processus d’écriture. Il m’a dit que lui et Ethan écrivaient les scènes comme ils voulaient les voir à l’écran, exactement comme s’ils étaient dans une salle de cinéma. »

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À la recherche des acteurs
Joel Coen raconte : « Pour le rôle principal de
A serious man, nous voulions un acteur quasiment inconnu du grand public. Vous connaissez sans doute Michael Stuhlbarg si vous allez régulièrement au théâtre à New York, mais le public cinéma ne le connaît pratiquement pas. Nous savions qu’il était excellent parce que nous connaissions son travail au théâtre. » Michael Stuhlbarg, nommé au Tony Award, a été contacté à l’origine pour faire une lecture pour un rôle dans le prologue du film, écrit entièrement en yiddish. L’acteur confie : « Pour me préparer, j’ai étudié avec un répétiteur de yiddish. J’ai beaucoup aimé cette phase du travail. À mon audition, Joel et Ethan ont beaucoup ri et j’étais très content. Mais ils ont finalement choisi un acteur qui parlait couramment yiddish. »
Cependant, les frères Coen ont été suffisamment impressionnés par la prestation de Michael Stuhlbarg pour lui demander de revenir faire une lecture, cette fois à la fois pour le rôle de Larry et pour celui d’Oncle Arthur. Michael Stuhlbarg se souvient : « J’étais très excité parce qu’il y avait un matériau très riche à partir duquel travailler. Et puis le temps a passé. J’ai finalement reçu un appel, ils ont dit qu’ils me voulaient dans le film mais qu’ils n’étaient pas encore sûrs de savoir dans quel rôle. Finalement, alors que je jouais au théâtre dans le Vermont, Joel m’a téléphoné et m’a dit Je vais mettre fin à tes souffrances : tu joues Larry !. »
Michael Stuhlbarg confie avec enthousiasme : « Je suis tombé amoureux de ce scénario dès la première lecture. J’ai adoré l’histoire, j’ai aimé toutes ses péripéties, et j’ai aussi beaucoup apprécié l’art et la maîtrise avec lesquels elle était construite. »
Il poursuit : « Me trouver chaque jour sur le plateau était une bénédiction et une grande leçon sur la manière dont les frères Coen travaillent. En les voyant faire, on comprend pourquoi et comment tout coule aussi magnifiquement. J’ai eu la chance de pouvoir construire le personnage sur une longue durée. »

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Au sujet de son personnage, l’acteur commente : « Larry mène sa vie de façon très normale, très ordinaire ; il a développé toutes sortes d’habitudes. Il est satisfait de continuer à vivre ainsi. Il aime les mathématiques et la physique, il aime sa famille, et il tient probablement pour acquis une grande part de ce qu’il a. Il n’en est pas conscient jusqu’à ce que tout commence à déraper et qu’il découvre que la vie n’est pas ce qu’il pensait. Cela le fait basculer dans une crise. Il doute de sa foi, et il va sortir de sa bulle.
Larry espère que grâce à la sagesse des chefs spirituels de sa communauté, il va comprendre pourquoi tout cela lui arrive. Mais ses ennuis ne font que commencer. Son frère, Arthur, va vivre sa propre crise, ce qui va représenter un poids supplémentaire sur les épaules de Larry. Il l’accepte cependant plutôt bien au nom du lien très étroit qui les unit.
»
Toujours poussés par l’envie de prendre des acteurs inconnus du grand public, les frères Coen ont choisi pour les rôles de l’épouse de Larry et de ses enfants des acteurs de la région de Minneapolis, là où ils allaient tourner le film. Joel Coen souligne : « Comme nous l’avions fait avec Fargo, un grand nombre des rôles de
A serious man sont joués par des acteurs locaux. »
Pour que le film puisse donner ce qu’Ethan appelle un portrait de la disparité absolue des Juifs dans le Midwest, les deux frères devaient trouver toute une galerie de nouveaux visages. Ethan Coen précise : « Nous voulions faire appel à de vrais Juifs, à l’opposé du type ethnique hollywoodien. Ces Juifs du Midwest sont une sous-culture à part entière, on trouve chez eux un sentiment général différent de celui qui se dégage des communautés juives de New York ou de Los Angeles. »
Joel Coen note : « Nous voulions impliquer la vraie communauté le plus possible dans le film. Les chefs religieux locaux que nous sommes allés voir avaient tous un point de vue positif sur cette histoire et étaient sensibles à son humour. »
Ethan Coen raconte : « Il arrivait que certaines personnes demandent : Vous n’allez pas vous moquer des Juifs, hein ?. Non, ce n’est pas du tout notre intention. Mais nous sommes cependant conscients que certains prendront inévitablement tout ce qui n’est pas flatteur pour un indice disant que c’est ce que nous pensons de toute la communauté ou de l’ethnie dans sa globalité. »
Joel Coen observe : « Certaines personnes peuvent se montrer un peu à cran quand vous abordez certains sujets. Selon notre point de vue, A serious man est un regard plein d’affection sur cette communauté et c’est aussi un film qui permet de montrer des aspects du judaïsme que l’on voit rarement. »
L’actrice Sari Lennick, qui joue Judith, a quitté la côte Est pour venir s’installer à Minneapolis il y a deux ans. Un jour, elle est tombée par hasard sur son agent - « il m’avait oubliée ! », dit-elle. Une semaine plus tard, elle s’est retrouvée à auditionner pour Rachel Tenner. Elle confie : « Obtenir le rôle de Judith Gopnik a été un long chemin, mais j’ai réussi suffisamment la première étape pour obtenir une audition face à face avec les frères Coen. Ils étaient incroyablement charmants et ils ont ri à toutes mes blagues, ce qui fait d’eux deux des personnes que j’aime le plus sur cette planète ! » Peu après, les deux frères lui proposaient le rôle. Sari Lennick poursuit : « Joel et Ethan ont écrit un scénario absolument extraordinaire. Pendant le tournage, j’y revenais sans cesse, et pas uniquement pour les scènes dont je faisais partie ! »
C’est aussi parmi les talents locaux qu’ont été découverts Aaron Wolff et Jessica McManus, qui jouent les enfants, Danny et Sarah.
La grand-mère de Jessica McManus avait vu une annonce dans le Minneapolis (St. Paul, Minnesota) Star Tribune, annonçant des auditions libres en mai 2008 pour les rôles des enfants Gopnik, et elle avait encouragé sa petitefille à tenter sa chance. Jessica McManus raconte : « Je n’avais même pas un cv, et jamais je n’aurais pensé pouvoir passer la première étape ! Quand on m’a dit que j’avais le rôle, j’étais si heureuse que j’en ai pleuré ! Etre sur le plateau ne ressemblait à rien de ce que je m’étais imaginé, mais tout le monde m’a facilité les choses et je me suis vite adaptée. »
Aaron Wolff a décidé de passer les auditions libres même si sa famille était sur le point de déménager dans un autre État. Il confie : « Je savais qu’on allait souffrir des conséquences, mais cela en valait la peine ! J’ai lu le scénario et je me suis fait une image de ce film dans ma tête, mais quand je suis arrivé sur le plateau, c’était dix fois mieux ! C’était une expérience formidable. »
Richard Kind est un acteur plus connu. Il trouve dans
A serious man un rôle plus dramatique que ceux qu’il joue habituellement. Les frères Coen se souvenaient de lui suite à une audition qu’il avait passée pour leur précédent film, Burn after reading. Ils l’ont rappelé pour lui demander de faire une lecture pour le rôle d’un des rabbins. Par la suite, alors qu’il jouait une pièce à Fort Worth, il a reçu un appel : les frères Coen voulaient lui faire faire une lecture pour le rôle d’Oncle Arthur. Il se souvient : « J’ai dû enregistrer l’audition en vidéo à Fort Worth. Je n’avais jamais eu aucun rôle en passant une audition enregistrée, mais là, ça a marché ! »
Richard Kind poursuit : « Arthur est absent de l’écran pendant un temps assez long. Ce n’est que lorsque, aux répétitions, tout le monde m’a dit Oh, Oncle Arthur, c’est un rôle formidable !, que j’en ai pris réellement conscience. J’ai commencé à me demander ce que je voulais lui apporter, et à écouter ce que me disaient les Coen sur la vision qu’ils en avaient, et tout est devenu très clair pour moi. Il reste tout de même chez ce personnage beaucoup de choses qui doivent être comblées par l’imagination, et je me suis efforcé de le jouer de cette façon, en laissant le public imaginer. C’est ce que voulaient Joel et Ethan. »
Pour jouer Sy Ableman, le rival de Larry, les frères Coen ont choisi Fred Melamed. Joel Coen explique en souriant : « Sy est le rôle sexy de notre histoire, il en faut un dans chaque film ! »
Ethan Coen précise en plaisantant : Fred n’a rien d’un bourreau des coeurs classique !.
Fred Melamed était prêt à relever le défi : « J’étais ravi de jouer un type pompeux, en surpoids, arriviste, qui parle comme un rabbin de choses qui ont trait directement à la sexualité américaine - un domaine qu’il connaît bien. »
Près de vingt ans auparavant, Fred Melamed avait auditionné avec les frères Coen pour un rôle clé dans Barton fink. Ce rôle est finalement allé à Michael Lerner, qui a été nommé à l’Oscar pour sa prestation, et qui le méritait bien !, précise
Fred Melamed. L’acteur ajoute : « Les frères Coen se sont souvenus de moi et c’est eux qui m’ont contacté, ce que je trouvais très excitant. Le scénario m’a rappelé leurs plus grands films, ceux qui se placent quelque part entre la conscience et l’inconscient et vous remuent profondément. »

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Décors et lieux de tournage
Jess Gonchor, le chef décorateur, explique : « 1967 était une période formidable pour le Midwest. De nouveaux styles en matière de design étaient en plein essor. Nous avons fait beaucoup de recherches pour trouver des lieux que nous pourrions modifier pour y tourner. Il faut toujours modifier : jamais, sur aucun des films que j’ai faits, nous ne nous sommes contentés d’entrer et de lancer la caméra… »
Une des principales difficultés pour recréer une banlieue du Midwest des années 60 a été de trouver un quartier qui n’ait que peu changé en plus de quarante ans. Robert Graf explique : « Il y a de nombreux quartiers dans la région des Twin Cities (zone urbaine de Minneapolis-Saint Paul) qui sont restés préservés du point de vue architectural, mais la plupart d’entre eux ont plus de cinquante ans et la végétation est elle aussi ancienne. Les arbres sont très grands. Or, ce que nous voulions, c’était donner l’impression d’un quartier neuf. Si vous regardez des photos d’archives de cette époque, la plupart de ces jeunes banlieues étaient construites sur des champs de maïs et des prairies. »
L’équipe de décorateurs de Jess Gonchor et Tyson Bidner a fait des recherches à Minneapolis et Saint Paul et dans les proches parages, cherchant des zones qui avaient subi des dégâts à cause de fortes tempêtes ou de maladies qui avaient détruit les végétaux les plus vieux. Robert Graf explique : « Nous avons finalement trouvé un quartier qui avait été abîmé par des tempêtes violentes il y a huit ans, et qui était resté remarquablement dégagé. »
Tyson Bidner précise : « Ils ont replanté des arbres, ce qui contribue à donner au quartier l’allure d’un quartier neuf d’une banlieue des années 60 où les arbres auraient été plantés en même temps qu’on construisait les maisons.
Nous avons bénéficié de la totale coopération et du soutien de douze familles dans un même quartier ; quatre dans une rue, les quatre en face, et quatre qui partageaient les jardins de derrière avec certaines de ces maisons.
»
Jess Gonchor révèle : « Le quartier était déjà formidable pour ce que nous recherchions, mais nous avons quand même enlevé la végétation de certaines maisons et avons refait les allées - ou plutôt nous les avons étroitisées, puisque de nos jours beaucoup sont faites pour deux voitures alors qu’à l’époque elles étaient construites pour une seule. Nous avons aussi replanté des pelouses. »
Tyson Bidner déclare : « Nous avons aussi trouvé une école hébraïque que nous avons utilisée pour trois ou quatre décors différents. »
Comme pour les autres décors, les cinéastes avaient besoin d’une synagogue qui paraisse avoir été construite récemment. La plupart des temples de Minneapolis et des environs avaient un style architectural très classique, et les Coen ont suggéré la synagogue qu’ils avaient eux-mêmes fréquentée lorsqu’ils étaient jeunes et vivaient dans la région. Cependant, entre-temps, celle-ci avait été transformée en église, et la retransformer en synagogue aurait été trop coûteux et aurait demandé trop de travail. Tyson Bidner a finalement trouvé la synagogue idéale, B’nai Emet (anciennement B’nai Abraham), pas très éloignée de l’endroit où avaient grandi les Coen. Il raconte : « Nous avons tourné à la période entourant les fêtes juives de septembre et d’octobre, et c’était parfait. »
C’est à B’nai Emet qu’a été tournée une des séquences les plus particulières de
A serious man. En étroite collaboration avec leur directeur de la photo, Roger Deakins,les frères Coen ont mis au point la séquence de la bar mitzvah. C’est Deakins lui-même qui maniait la caméra.
Ethan Coen déclare : « C’était formidable de tourner cette scène parce que Roger a utilisé des objectifs à bascule qui biaisent le plan focal et permettent le contrôle de la perspective et de la zone de netteté. Cela donne un effet un peu étrange à toute l’image, sauf pour un plan presque arbitraire. Il avait utilisé beaucoup d’objectifs de ce type dans L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Pour notre film, il les a employés pour deux séquences, celle de la bar mitzvah et celle où Larry va rendre visite à la mystérieuse et sexy Mrs Samsky. »
Parmi les autres lieux de tournage des Twin Cities figurent Interstate Park sur la rivière St. Croix, où les Coen allaient faire du canoë lorsqu’ils étaient jeunes, et le lac Rebecca à Independence, Minnesota, un très beau lac doté d’une petite plage.

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Fiche technique
Réalisateurs : Joel Coen et Ethan Coen
Scénario : Joel Coen et Ethan Coen
Directeur de la photographie : Roger Deakins, asc, bsc
Chef monteur : Roderick Jaynes
Chef décorateur : Jess Gonchor
Chef costumière : Mary Zophres
Superviseur montage son : Skip Lievsay
Compositeur : Carter Burwell
Distribution des rôles : Ellen Chenoweth et Rachel Tenner
1ère assistante réalisation : Betsy Magruder
Ingénieur du son plateau : Peter F. Kurland
Directrice artistique : Deborah Jensen
Décoratrice : Maria Baker
Création maquillages : Jean A. Black
Régisseur d’extérieurs : Tyson Bidner
Ingénieur du son : Craig Berkey
Coordinateur effets spéciaux : Larz Anderson
Traductions Yiddish : Wendy Zierler et Allen Rickman
Producteurs : Joel Coen et Ethan Coen
Producteurs exécutifs : Tim Bevan, Eric Fellner et Robert Graf
Administrateur de production : Robert Graf
Superviseur de production : Karen Ruth Getchell
Textes : Pascale et Gilles Legardinier
Copyright © 2009 Focus Features Llc. Tous droits réservés

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  présentation réalisée avec  l’aimable autorisation de :
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remerciements à
Rania Tadjine

logos, photos & textes © www.studiocanal.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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