Bus palladium de Christopher Thompson (Studio Canal)

Publié le par 67-ciné.gi-2010

100317busart.png
100317bus.jpg
10logstu Bus palladium comédie dramatique de Christopher Thompson
durée : 1h40
sortie le 17 mars 2010
10logfrafon
10logheufon
Lucas, Manu, Philippe, Jacob et Mario s’aiment depuis l’enfance. Ils ont du talent et de l’espoir. Ils rêvent de musique et de gloire. Leur groupe de rock, Lust, connaît un succès grandissant, mais les aspirations de chacun rendent incertain leur avenir commun.
L’arrivée de Laura dans leur vie va bousculer un peu plus ce fragile équilibre.

avec :
Marc-André Grondin, Arthur Dupont, Lara Élisa Sednaoui, Géraldine Pailhas, François Civil, Jules Pelissier, Abraham Belaga, Karole Rocher, Dominique Reymond, Naomi Greene, Noémie Lvovsky, Solange Najman, Agathe Bonitzer et Philippe Manoeuvre

100317bus2
***

Passages
Christopher Thomson : « Il y a un fort engagement à choisir un sujet sur lequel on va passer plusieurs années de sa vie. C’est encore plus vrai pour un premier film. J’ai longtemps trouvé ce choix impressionnant. Entre les scénarios que j’écrivais avec ma mère, Danièle Thompson, ou avec Thierry Klifa, qui est mon coscénariste ici, j’avais plusieurs idées autour desquelles je tournais depuis un an ou deux ; et puis je suis passé un jour devant une bande de jeunes et, en les regardant, je me suis souvenu de moi à cet âge-là, du sentiment d’amitié très fort, de l’aventure collective comme un cocon protecteur, qui rassure, mais peut aussi devenir un enfermement. Je les regardais de loin et en même temps j’avais l’impression d’être parmi eux. Je me sentais, finalement, à bonne distance, observateur et complice, avec l’intuition qu’il y avait là la matière d’un film. Un film qui raconterait des moments de passages. Un film qui, en intégrant la musique et la manière de la vivre en groupe, deviendrait pour moi un sujet personnel, parce que la musique fait partie de ma vie depuis toujours.
Je pense aussi qu’il y a une réelle difficulté à montrer la musique au cinéma, à saisir comment elle se fabrique en groupe, jusqu’au plaisir de l’interpréter, ensemble, et avec le public sur une scène. Cela devient un défi de mise en scène, et pas seulement une composante du scénario. Et ici l’envie de musique est une mise à nu des rêves. Le film raconte ce passage du rêve d’un destin commun qu’on voudrait éternel à la réalité d’un destin individuel.
Dans ce passage délicat, Manu et Lucas sont deux figures complémentaires, deux amis qui dépendent l’un de l’autre, mais que séparent des tentations inconciliables.
»

***

L’époque
Christopher Thomson : « Même si on a beaucoup travaillé sur les décors et les costumes pour donner l’impression d’un passé proche, j’ai voulu éviter une reconstitution tranchée, en écartant au maximum les clins d’oeil anecdotiques qui rappellent une époque précise à travers des objets, des voix à la radio, etc… Peu de choses sont datées, même si l’on reconnaît l’air du temps. Le film se passe assurément dans les années 80, mais les personnages sont plutôt 70’s dans leur manière de s’habiller, de faire de la musique. C’est que le film n’évoque pas la nostalgie d’une époque, mais la nostalgie d’un âge. Avec Manu et Lucas, on est dans la vérité des sentiments d’adolescence, avec une intensité et une pureté qui tient à la fulgurance d’une période de la vie dont on sait, sans se l’avouer, qu’elle est forcément éphémère. Et, dans un groupe de musique, l’énergie vient justement de l’envie dévorante de perpétuer indéfiniment cette explosion de l’adolescence. Mais pour combien de temps ? »

100317bus1
***

Le rock
Christopher Thomson : « La musique appartient à tout le monde. Elle fait partie de l’expérience intime de chacun. C’est ce qui fait la force du rock. Il est formateur d’identité. Chacun se crée son panthéon personnel. Ce film est ma version, la transfiguration des images et des sons qui m’ont marqués.
De plus le rock est porteur de tellement de mythologies que je n’ai pas cherché à les éviter mais au contraire à jouer avec certaines d’entre elles. Il y a des éléments que je voulais intégrer absolument comme le local de répétition, le bus de la tournée, ou les
groupies.
Ce sont des passages obligés du fantasme rock.
»

***

Familles
Christopher Thomson : « Quelle que soit la bande, c’est toujours plus ou moins le même fonctionnement interne. Chacun y a une place précise, donnée par les autres ou qu’il a fallu conquérir. Chacun tient son rôle. Comme dans une famille. Ce sont les mêmes dynamiques, les mêmes archétypes aussi. On y retrouve les mêmes figures : l’enfant brillant, le turbulent, le timide, le fanfaron. Et la question qui traverse ces groupes est toujours la même aussi : qu’est-ce que l’on est pour les autres ? Qu’est-ce qu’on attend de vous ? Et jusqu’à quel point peut-on remplir cette attente ?
En revoyant deux
films de bandes que j’aime beaucoup, American Graffitti et Les Vitelloni, je me suis rendu compte que Lucas et Fellini, avec des approches complètement différentes, racontaient bien la même chose : la sortie du cocon que représente l’univers de son adolescence. Ils observent une étape de la vie et l’originalité tient au regard spécifique de chacun. Mais ils font appel aux mêmes sentiments, aux mêmes réflexes. Avec Thierry Klifa, mon coscénariste, on a exploré à notre manière cette thématique du départ qui rompt le pacte adolescent, qui met en péril l’équilibre de la famille. »

***

Le groupe
Christopher Thomson : « Dans le film, les personnages vivent ensemble depuis longtemps et leurs liens sont presque de l’ordre familial. Manu et Lucas se connaissent depuis l’école primaire. Avec les autres, cela date sans doute du collège ou du lycée. Mais à leur âge, ce temps passé ensemble c’est déjà une énorme partie de leur vie. Par instants, ils ont conscience que rien ne sera jamais plus fort, en tout cas que rien ne sera pareil après. »

100317bus0
***

Fiche technique
Réalisation : Christopher Thompson
Scénario et adaptation : Christopher Thompson et Thierry Klifa
Dialogues : Thierry Klifa
Image : Rémy Chevrin
Montage : Célia Lafitedupont
Son : Cyril Moisson, Roman Dymny, Franck Desmoulins et Daniel Sobrino
Décors : Emmanuelle Duplay
Costumes : Emmanuelle Youchnovski
Casting : Brigitte Moidon
Première assistante : réalisateur Emilie Cherpitel
Scripte : Bérengère Saint Bezar
Régisseur général : Martin Jaubert
Musique originale : Yarol Poupaud
Produit par : Cyril Colbeau-Justin et Jean-Baptiste Dupont
Producteur exécutif : David Giordano
Une coproduction : Lgm Cinéma, Studiocanal et France 3 Cinéma
Avec la participation de : Canal+ , Cinécinéma et France Televisions
En association avec : Coficup 4 ,  Un Fonds, Backup Films, Ventes Internationales et Other Angle Pictures



***

  présentation réalisée avec  l’aimable autorisation de :
10logstu 10logstucod
remerciements à
Rania Tadjine

logos, photos & textes © www.studiocanal.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article