Dans ton sommeil de Caroline du Potet et Eric du Potet (Albany Films distribution)

Publié le par 67-ciné.gi-2010

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10logalbDans ton sommeil thriller de Caroline du Potet et Eric du Potet
durée : 1h30
sortie le 24 mars 2010
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Depuis la mort tragique de son fils l'été dernier, Sarah, 45 ans, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Séparée de son mari, elle ne vit que pour son métier d'infirmière et habite seule une vieille bâtisse perdue en pleine campagne qu'ils avaient prévue de rénover.
Une nuit, en revenant du travail, elle percute sur la route Arthur, un adolescent tout juste majeur, de l'âge de son fils. Il n'est que légèrement blessé. Sarah, qui habite tout près du lieu de l'accident, décide de l'emmener chez elle pour le soigner.
Sur la route, ils sont pris en chasse par un mystérieux break qui leur fait une belle frayeur avant de les dépasser et de disparaître. Arthur est persuadé qu'il s'agit du cambrioleur qu'il a surpris cette nuit chez lui. L'homme s'est mis en tête de le tuer.
Ils arrivent chez Sarah. Elle n'a pas le téléphone et veut se rendre à la gendarmerie. Arthur la supplie de passer la nuit ici. Il est terrorisé à l'idée de sortir. Chez elle, il se sent en sécurité. Sarah est très troublée par la présence de l'adolescent. Son instinct de mère protectrice prend rapidement le dessus. Elle finit par céder.
Pendant la nuit, l'homme au break s'introduit dans la maison et tente de tuer Arthur. L'adolescent se cache dans le grenier. Découvert, il se retrouve rapidement acculé sur le toit. Il n'a pas d'échappatoire et se voit forcé de sauter. Sarah et lui se réfugient dans la petite remise à outils de la cour, espérant ainsi échapper à leur agresseur. Mais celui-ci a tôt fait de les retrouver et défonce la remise avec son break.
L'homme sort Arthur des décombres et commence à l'étrangler de ses mains. L'adolescent suffoque et revoit sa dernière journée, nous révélant ainsi une terrible vérité :
Arthur suffoque. L'homme au break est sur le point de l'achever quand Sarah l'empale par derrière avec une barre de fer… L'acte désespéré de Sarah touche beaucoup Arthur. A ses côtés, il a enfin l'impression d'exister. A présent, c'est à lui de prendre soin d'elle. Comme la voiture de Sarah est hors d'usage, ils décident de prendre le break. Quand Sarah découvre dans la boite à gants une photo de l'homme au break entouré de sa famille, elle est soudain assaillie de doutes...

avec :
Anne Parillaud, Arthur Dupont, Thierry Frémont et Jean-Hugues Anglade

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à partir du 24 mars au cinéma


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Note d’intention
Dans ton sommeil est né d’un désir commun de réaliser un drame aux frontières d’un thriller à la française.
Peu développé dans notre pays, ce type de films reste l'apanage du cinéma américain et asiatique. Loin de vouloir copier les chefs d'oeuvre du genre, nous voulions reprendre certains codes qui ont fait leur succès pour mieux les détourner.
Notre but premier : créer l'angoisse. Plonger le spectateur dans un univers oppressant qui le fera se cramponner à son siège, sans avoir systématiquement recours aux effets de surprise.
Qui n'a jamais eu peur de se retrouver seul et livré à lui-même ? Peur de voir mourir les êtres qui lui sont chers ? Peur de s'endormir et de ne jamais se réveiller ?...
En choisissant d'accorder une grande importance à la psychologie des personnages, nous tenions à ce que le spectateur se retrouve dans les agissements et les réactions de chacun, qui se veulent les plus réalistes possibles.
Contrairement à l'image manichéenne du méchant classique, nous voulions créer un personnage ambigu, capable des pires horreurs mais aussi de gestes de tendresse.
Il est sans doute plus rassurant de se dire que les atrocités sont commises par des monstres. Pourtant, ils demeurent malgré tout des êtres humains, ce qui les rend d'autant plus effrayants.
Si lutter pour sa survie révèle nos instincts les plus primaires, cela peut aussi faire resurgir notre part d'humanité. A l'image de notre héroïne, Sarah, une mère brisée par la mort de son fils qui renaît à la vie, le temps d'une nuit de terreur...

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Entretiens Caroline et Eric Du Potet par Mark Harvert
Mark Harvert : « Pourquoi avoir choisi de réaliser un drame aux frontières du thriller en premier film ? »

Eric du Potet : « C’est le genre que nous aimons tout particulièrement. Il demande un vrai travail sur la forme afin de réussir à instaurer un climat d'angoisse, sans pour autant négliger la dimension psychologique des personnages.
Son côté divertissant permet également de traiter de thèmes très sombres, difficilement abordables dans un premier film : le deuil, la vengeance, la folie...
»

Mark Harvert : « Quelles ont été vos sources d'inspiration pour ce film ? »

Eric du Potet : « Nos deux films de référence sont Les chiens de paille de Sam Peckinpah, et Délivrance de John Boorman. Ils donnent à voir un drame qui bascule dans l'horreur, sans mise à distance du spectateur, sans ajout de petites blagues ou de scènes humoristiques. La cruauté humaine filmée par Boorman est contrebalancée par de nombreux plans de nature sauvage, dont nous avons également parsemés notre film, pour conférer à l'ensemble une sorte de poésie noire.
Peckinpah reste quant-à lui notre maître dans l'art de filmer les scènes de violence, sans effets «gore» mais d'un réalisme encore plus terrifiant.
»

Mark Harvert : « On connaît de nombreux frères réalisateurs, mais un frère et une soeur, c'est déjà moins courant. Comment en êtes-vous venus à travailler ensemble sur ce film et comment s'est passée la réalisation à deux sur le tournage ? »

Eric du Potet : « Avant de passer au long-métrage, nous avions écrit et réalisé six courts-métrages ensemble, donc ce n'était pas vraiment une expérience nouvelle. Nous essayons dans la mesure du possible de beaucoup discuter en amont, avant le tournage, afin de se mettre d'accord sur tout et de ne pas se contredire devant l'équipe. »

Caroline du Potet : « Personnellement, sur le plateau, je préfère être très proche des acteurs et du chef opérateur. Je suis très à cheval sur les petits détails et j'aime essayer de nouvelles choses à chaque prise. Eric se tient en général plus en retrait, derrière le combo, pour avoir une vision d'ensemble de la scène. Il essaie de prendre du recul pour se mettre en position de spectateur.
Cela dit, en ce qui concerne la direction d'acteurs, les rôles ne sont pas clairement définis. Cela se fait en fonction des affinités de chacun avec les comédiens, et de notre manière de vouloir aborder la scène.
»

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Mark Harvert : « Comment vous est venue l'idée de cette histoire ? Pourquoi avoir choisi une structure scénaristique non linéaire ? »

Eric du Potet : « Cette histoire est née du désir de jouer sur les apparences, de montrer qu'elles peuvent parfois être trompeuses.
De ce fait, la construction en flash-back s'est imposée dès l'écriture du scénario. Elle permet de changer de point de vue et d'apporter un nouvel éclairage sur l'histoire et les motivations des personnages. L'intrigue, vue sous un nouveau angle, est ainsi à chaque fois relancée et le spectateur surpris et troublé.
»

Mark Harvert : « Comment s'est passé le tournage ? Quelles ont été les principales difficultés sur le plan technique ? »

Eric du Potet : « Ce fut très éprouvant car nous n'avions que 30 jours de tournage, la plupart de nuit, en extérieur. De plus, la pluie s'est fréquemment invitée sur le plateau, ce qui n'était pas prévu dans le script !
Nous n'avions pas le droit à l'erreur. Les plans qui n'étaient pas tournés dans la journée étaient supprimés... Néanmoins, l'équipe fut formidable et se donna à fond pour le film.
Une des principales difficultés techniques fut le tournage de la scène où les acteurs se retrouvent coincés tête en bas après un accident de voiture. Nous avons dû inventer un système de tourne-broche géant où la carcasse de la voiture est traversée par une tige en fer manoeuvrée par une manivelle. Ce procédé très ingénieux permettait de faire basculer la voiture puis de la remettre rapidement à l'endroit pour les acteurs ne restent pas trop longtemps dans cette position très inconfortable...
Nous voulions également réaliser la plupart des effets spéciaux sur le plateau pour limiter les trucages numériques. Ce fut une contrainte supplémentaire car une scène nécessitant un effet spécial demande une longue préparation, notamment pour les gorges tranchées, où des prothèses doivent être placées sur le cou des comédiens. De plus, le nombre de prises est très limité, car cela prend à chaque fois beaucoup de temps de recommencer. Pour les effets de sang par exemple, il faut tout nettoyer entre chaque prise !
C'est un travail d'une grande précision. Il faut répéter et tester tous les effets avant le tournage pour que tout se passe au mieux le jour venu.
»

Mark Harvert : « De quelle scène êtes-vous les plus fières ? »

Eric du Potet : « Paradoxalement, alors que le film comporte plusieurs séquences très complexes sur le plan technique, c'est une scène tournée caméra à l'épaule en simple champ contre-champ qui a notre préférence. Il s'agit du moment où les deux personnages, à bout de force, s'arrêtent dans un champ au bord de la route. Avant de s'endormir contre son épaule, Sarah rend sa médaille à Arthur, signifiant ainsi qu'elle ne peut pas l'aimer comme il le souhaite. Les acteurs, véritablement épuisés par le tournage, font preuve d'une justesse de ton qui les rend bouleversants. En plein coeur des ténèbres, il émerge de cette scène une poésie et une tendresse qui nous touchent particulièrement. »

Mark Harvert : « Quelles réactions aimeriez-vous laissé aux spectateurs après qu'ils aient visionné le film ? »

Eric du Potet : « Nous voudrions qu'ils sortent du film secoués, comme après la descente d'une montagne russe, mais aussi émus par le destin brisé de ces trois personnages, dont la part d'humanité est fortement éprouvée. Nous voudrions que chacun se demande : Qu'est-ce que j'aurais fait dans cette situation ? , Qu'est-ce qui peut pousser un être humain à se transformer en monstre ?... »

Mark Harvert : « Que pouvez-vous dire pour donner envie d'aller voir le film ? »

Eric du Potet : « Si vous avez envie d'avoir peur, sans pour autant vouloir subir une intrigue simpliste, de l'humour potache et des discussions insipides d'adolescents, ce film est fait pour vous !
Une ambiance angoissante mais non dénuée par moments d'une certaine poésie, des personnages complexes et touchants, l'utilisation de différents points de vue permettant de dynamiser le récit : Voilà les atouts majeurs de notre film qui se veut un drame original, à la frontière du thriller et de l'horreur.
»

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Fiche technique
Réalisateurs : Caroline et Eric du Potet
Scénaristes : Caroline et Eric du Potet
Directeur de la photographie : Pierre Cottereau
Monteur : Yann Malcor
Superviseur des effets visuels : Rodolphe Guglielmi
Ingénieur du son : Nicolas Waschkowski et Daniel Sobrino
Musique : Eric Neveux
Costumes : Frédéric Cambier
Maquilleuse : Sabine Fèvre
Chef décoratrice : Valérie Elder Fontaine
Scripte : Louis Sebastien
Régie : Loic Jouanjan et Ertan
1er assistant réalisateur : Alain Braconnier
Producteurs délégués : Caroline Adrian et Antoine Rein
Producteur exécutif : Yorick Kalbache
Directeur de production : Kaya Yorick Kalbache et Yacine Boucherit
Coproduction : Delante Films B.R.Films
Coproducteur : Teddy Percherancier et Rodolphe Guglielmi
Distributeur France : Albany Films distribution

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présentation réalisée avec  l’aimable autorisation de :
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remerciements à
Jérôme Vallet

logos, photos & textes © www.albanyfilms.fr

Publié dans PRÉSENTATIONS

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