Mother de Joon-Ho Bong (Diaphana Films)

Publié le par 67-ciné.gi-2010

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Mother drame de Joon-Ho Bong
durée : 2h10
sortie le 27 janvier 2010

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Une veuve élève son fils unique Do-joon qui est sa seule raison d’être.
A 27 ans, il est loin d’être indépendant et sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement et dangereusement ce qui rend la mère anxieuse. Un jour, une fille est retrouvée morte et Do-joon est accusé de meurtre.
Afin de sauver son fils, sa mère remue ciel et terre mais l’avocat incompétent qu’elle a choisi ne lui apporte guère d’aide. La police classe très vite l’affaire.
Comptant sur son seul instinct maternel, ne se fiant à personne, la mère part elle-même à la recherche du meurtrier, prête à tout pour prouver l’innocence de son fils…

avec :
Won Bin, Kim Hye-Ja, Jin Ku et Je Mun

 

à partir du 2 juin 2010 au cinéma

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Note de Bong Joon-Ho
Bong Joon-Ho : « Tout le monde a une mère et nous en avons tous une idée précise. C'est la personne qui nous chérit le plus, qui est la plus douce ou la plus agaçante. Plusieurs sentiments se mêlent. C'est quelqu'un que l'on connaît bien et qui est forte.
La relation entre un fils et une mère est la base de toutes les relations humaines.
Un nombre incalculable de romans, de films et de séries tv ont approché la figure de la mère, mais je voulais voir jusqu'où je pouvais emmener ce personnage sur le plan cinématographique et le pousser à l'extrême.
Je voulais faire un film qui creuse au plus profond de ce qui est brûlant et puissant, comme au coeur d'une boule de feu. Dans ce sens,
Mother est un défi sur le plan cinématographique pour moi, car mes films précédents étaient tous des histoires qui tendaient à l'extension : si une affaire de meurtre me conduisait à parler des années 80 et de la Corée, et que l'apparition d'un monstre me poussait à parler d'une famille, de la société coréenne et des Etats-Unis, Mother est, au contraire, un film où toutes les forces convergent vers le coeur des choses. Traiter de la figure de la mère, c'est du déjà-vu mais je vois ce film comme une nouvelle approche et j'espère qu'il sera également perçu ainsi par les spectateurs, comme quelque chose de familier mais d'étranger. »

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à propos du film
L'origine de
Mother
Une actrice est à l'origine du film : Kim Hye-ja, 70 ans dont 47 ans de carrière.
Pour les Coréens, elle n'est pas une personne mais La Mère, une sorte d'icône. Elle a toujours interprété la figure de la mère qui aime à l'infini et qui se sacrifie pour ses enfants mais Bong Joon-ho a vu en elle une autre facette. Une énergie hystérique et une sensibilité que personne n'avait vues auparavant en elle.
L'histoire de Mother a été construite pour faire surgir la force et le caractère destructeur de l'actrice. Le contraste ou déséquilibre entre la silhouette frêle de Kim Hye-ja et cette violence qu'elle porte en elle, est le symbole qui est au coeur du motif cinématographique de
Mother.

La figure de la mère
Les films de Bong Joon-ho empruntent les caractéristiques des films de genre pour mieux ignorer ou tordre leurs conventions. C'est ainsi que ses films, indépendamment de l'intérêt particulier qui se dégage du genre, suscitent un engouement chez le public coréen qui les voit comme originaux et drôles.
Mother ne déroge pas à la règle : une intrigue solide, un ensemble de personnages originaux et attachants, un humour qui accompagne le suspense, etc.
Pourtant, contrairement à ses films qui recréaient un fait divers ancré dans la réalité coréenne ou qui déployaient des moyens spectaculaires dans un film de monstre, il n'est question, ici, que d'une mère et de la lutte acharnée qu'elle mène. Plutôt que de se concentrer sur le ressort dramatique de l'affaire du meurtre, l'accent est mis sur la psychologie et le comportement de la mère poussée à bout. Le film s'attache plus au spectacle intérieur qu'extérieur et le public accompagne jusqu'au bout la mère dans sa lutte en suivant la fluaction de ses sentiments.
Comme le dit le réalisateur, le film est une sorte de loupe qui fait converger les rayons de soleil en un point unique pour tout faire brûler. C'est une histoire née du sentiment instinctif et maternel de la mère et qui est traitée frontalement, sans détour.


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Les lieux de tournage : Le village de Hye-Ja, un énorme puzzle.
La Corée est un petit pays mais la séparation l'a rendue encore plus minuscule. Pour plus de réalisme, Bong Joon-Ho désirait tourner le plus possible en décors naturels. Cela paraissait très simple car il s'agissait de dénicher divers lieux qu'on voit souvent en Corée, non spécifiques à une région, et qui entre eux, pouvaient facilement créer l'impression d'un village. Il y avait également un commissariat, un bar et un terrain de golf à trouver.
Pourtant cela n’a pas été si simple : les repéreurs se sont divisés en 4 équipes pendant 9 semaines avant le tournage. Chaque équipe a fait 80 000 km de route et un total de 40 000 photos ont été rapportées de leur périple national.
Le story-board du réalisateur a permis de trouver des endroits précis et le plan de travail au sein du village du film a été pensé en fonction de la hauteur du soleil selon les saisons, des changements d'émotions et de la facilité des déplacements. Fidèle à sa réputation de pays en travaux constants, il est souvent arrivé que l'endroit idéal trouvé pendant le repérage ait été repeint lorsque l'équipe arrivait pour le tournage. Tout le long du tournage, une équipe de repéreurs continuait à travailler. C'est ainsi que le village du film, typiquement coréen, a pu prendre forme avec la mère qui travaille dans une officine à Iksan ou Do-joon qui va sur un terrain de golf à Yongpyung. De même, la mère se rend dans un commissariat dans la province du Jeolla avant de rencontrer son avocat dans un buffet à volonté situé à Kyungju, à l'opposé du pays.


Décors et costumes
Pour la chef–décoratrice et la chef-costumière, il ne s'agissait pas de décor flamboyant ou de vêtements que le public aurait envie de porter, mais il fallait recréer des lieux communs qu'on retrouve dans les petits villages en Corée et les mêmes vêtements que les femmes portent à la campagne.
C'est à partir de ces notions que l'image du personnage serait créée et que l'ambiance du film serait construite.
Pour coller au plus près à la réalité, l'équipe chargée des costumes est allée fouiller dans les marchés de campagne et a ramené des chaussures usagées. Parallèlement, les costumes créés devaient être sobres et la couleur devait refléter les variations des sentiments des personnages. Grâce à tous ces efforts, l'officine construite dans la Province du Jeolla jouxte le studio de photo et l'atelier du tailleur. Pour la maison vide construite dans un quartier à Busan, c'était bien un décor construit mais tellement réaliste que les habitants du village ne cessaient de demander qui en était le propriétaire.

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Fiche technique
Réalisateur : Joon-Ho Bong
Scénario : Joon-Ho Bong et Park Wun-Kyo
Compositeur : Lee Byeong-Woo
Directeur de la photographie : Alex Hong Kyung-Pyo
Monteur : Moon Sae-Kyoung
Directeur artistique : Ryu Seong-Hie
Producteurs : Choi Jae-Won, Seo Woo-Sik et Park Tae-Joon
Production : Barunson
Distribution : Diaphana Films
Attachées de presse : Laurence Granec et Karine Ménard

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de :
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remerciements à
Cécile Miralvès
logos, textes & photos © www.diaphana.fr

Publié dans PRÉSENTATIONS

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