My own love song de Olivier Dahan (Mars Distribution)

Publié le par 67-ciné.gi-2010

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10logmarMy own love song comédie dramatique de Olivier Dahan
durée : 1h45
sortie le 7 avril 2010

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Jane, une ex-chanteuse devenue handicapée à la suite d’un accident, reçoit des nouvelles de son fils. En effet, Devon reprend contact avec sa mère car il souhaite l’inviter à sa communion.
Malgré les craintes de Jane de retrouver son fils après des années et de faire face à son passé, son ami Joey arrive à la convaincre d’entreprendre ce périple à travers les États-Unis.
C’est au cours de ce voyage et des rencontres qu’ils feront sur la route que Jane composera sa plus belle chanson d’amour.

Avec :
Renée Zellweger, Forest Whitaker, Madeline Zima, Nick Nolte, Chandler Frantz, Elias Koteas, Annie Marie Cancelmi, Julia Lashae, Bill Ladd, Tim Parati, Del Pentecost, Prudence Wright Holmes, Don Sparks, Joe Forbrich, John Henry Cox, Richmond Hoxie, Mark Scarboro, Jay Patterson et Lara Grice

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Entretien avec Olivier Dahan
- : « Pour La môme, c’est une photo qui vous a donné envie de réaliser un film sur Piaf. Quel a été l’élément déclencheur pour My own love song ? »

Olivier Dahan : « Il n’y en a aucun. Je suis handicapé. J’ai grandi dans un hôpital. La vraie histoire je la connais, mais je ne suis pas encore capable de l’écrire et d’en faire un film. Ce film est une première approche sous la forme d’un film de genre. Dans un premier temps au début de l’écriture, il n’y était question que de handicaps physiques. Puis j’ai voulu étendre le champ des handicaps possibles, qu’ils soient physiques, psychiques ou sociaux, parler de la difficulté que ça représente de s’adapter au monde extérieur avec ces handicaps. Le tout sous forme d’un film de genre simple, clair et un peu naïf. »

- : « Qu’est-ce que cette naïveté vous autorisait ? »

Olivier Dahan : « L’optimisme. Penser que les gens en difficulté s’entraident, que certains sont prêts à servir de béquille à leur voisin. Quelquefois j’y crois et quelquefois je n’y crois pas vraiment. »

- : « Mais vous essayez d’y croire avec ce film... »

Olivier Dahan : « Oui, je crois que La môme était assez noir. Je ne voulais pas prendre le contre-pied mais j’avais envie d’aller vers quelque chose de plus heureux, de faire un film d’amour. Ou de foi je ne sais pas . Je change, je ne suis plus exactement la même personne qui a écrit Déjà mort . Heureusement pour moi ! »

- : « La naïveté amène aussi au merveilleux, qui est souvent présent dans vos films. »

Olivier Dahan : « Quand j’écris j’ai besoin d’avoir une fenêtre ouverte sur le versant onirique de l’histoire. ça me permet d’aller plus loin avec les personnages, de rentrer dans leur tête et de rendre visuelles leurs émotions. C’est un peu de liberté aussi. »

- : « Comment écrit-on un film aussi impressionniste ? »

Olivier Dahan : « En organisant ce que je suis et ce que je vois autour de moi. Je fais en sorte qu’entre les lignes il y ait des idées à dégager pendant le tournage. Ce n’était pas écrit, mais c’était là, ce que j’écris est un élément de travail qui va m’aider à faire le film que j’ai en tête. Mais il faut que ça soit assez compréhensible pour que les producteurs voient ce que je veux faire et aient envie de s’impliquer. Je n’ai pas envie de croire que le cinéma est un art qui ne sert qu’à raconter des histoires ou en tout cas que ces histoires ne puissent pas prendre des formes différentes. »

- : « Pourquoi avoir situé l’intrigue en Louisiane, et plus précisément à la Nouvelle Orléans ? »

Olivier Dahan : « Parce que je connais bien la Nouvelle Orléans, j’y suis allé pour la première fois il y a vingt ans et j’y retourne souvent. J’adore cet endroit, son vécu enrichissait les personnages et les séquelles des ouragans sont comme les cicatrices des personnages. »

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- : « Les lieux ont-ils eu une influence directe sur votre mise en scène ? »

Olivier Dahan : « Oui. C’est pour ça que mes repérages ont duré des mois. Je voulais que les décors soient évocateurs, qu’ils m’inspirent quelque chose d’immédiat, que chacun d’eux me donne une impulsion créative. Quand j’arrive sur le plateau, j’ai une idée du ton que je veux, mais pas d’images réellement. La mise en scène ne me vient qu’au moment de tourner, c’est imprévisible, intuitif, pas raisonné du tout. Je sais que c’est assez déstabilisant pour une équipe, mais je fais ce que je peux. Si le décor ne m’inspire pas, je ne peux rien faire. Parfois, il y a des surprises, comme ce bord de route que j’avais repéré, qui était idyllique avec tous ses arbres. À l’époque du tournage, il n’était plus idyllique du tout : une tempête était passée par là, ça ressemblait plutôt à un cimetière d’arbres, avec des troncs brisés par terre, des racines jaillissant du sol. Mais c’était intéressant, parce que ça donnait une autre tonalité à la scène. »

- : « Comment avez-vous résisté à la tentation de l’esthétisme dans un pays aussi beau ? »

Olivier Dahan : « Mon but n’était pas de faire une démonstration de mise en scène. Les décors devaient être crédibles par rapport à la psychologie des personnages et à l’histoire que je racontais. Je voulais de la simplicité, pas de maniérisme. J’ai essayé de trouver un équilibre : je n’ai pas cherché la belle image comme j’ai pu le faire à une période. Je me méfie de moi-même, maintenant. J’apprends à lâcher du lest sur le plan visuel. Même en ce qui concerne la lumière, je me suis réfréné. J’ai demandé des éclairages spécifiques à Matthew Libatique, le directeur de la photo, pour certaines scènes oniriques comme celle de la forêt, mais pour le reste je rêvais plutôt d’une lumière naturelle. »

- : « La nature, présente par petites touches, donne une dimension paradoxalement rêveuse et réaliste à certaines scènes... »

Olivier Dahan : « ça faisait partie de ces entre-lignes dont je parlais, qui ne figuraient pas dans le scénario mais dont j’avais besoin pour apporter une respiration, refléter une émotion qui sinon serait restée invisible. Tous les gens sont comme ça quand ils pensent, leur esprit dérive, s’attache à des détails, part dans des rêveries... »

- : « La bande originale, composée par Bob Dylan, capture l’âme du film. Comment Dylan a-t-il procédé ? »

Olivier Dahan : « Il s’est basé sur le scénario et les notes que je lui ai envoyés. L’amour, la foi et l’amitié, avec une approche très simple, pas intellectualisée. Il a composé les morceaux pendant que j’étais en tournage, je ne pouvais pas lui montrer les rushes alors je lui faisais des petits clips. Mais je savais qu’il avait compris ce que je voulais raconter dès le début de la collaboration. On s’est parlé par téléphone des thèmes du film et de son esthétique. Il m’envoyait les maquettes pendant le tournage. Sa seule contrainte a été d’écrire une chanson avec un contenu très particulier, celle que le personnage de Jane chante à son fils qu’elle retrouve après sept ans d’absence, intitulée Life is hard. Il a écrit beaucoup plus de chansons qu’il n’en fallait. Il a composé des instrumentaux également. La première fois que l’on s’est rencontrés, il était très soucieux de savoir si la musique collait avec ce que j’imaginais. J’ai eu beaucoup de chance de travailler avec cet immense artiste. »

- : « Les deux chansons interprétées par Renée Zellweger sont magnifiques. Comment a-t-elle travaillé ? Et comment s’est passé le casting ? »

Olivier Dahan : « Renée est une actrice formidable. Pour Life is hard, elle a chanté plus d’une centaine de versions en studio d’enregistrement à New York. Elle ne devait pas seulement chanter mais surtout faire passer l’émotion de la scène, de cette mère qui déclare son amour à son petit garçon. Je ne la connaissais pas, j’ai vu d’autres actrices, mais elle était Jane. Comme pour Forest, c’est un travailleur qui ne laisse rien au hasard. Forest est un ami, c’est d’ailleurs lui qui m’a poussé à écrire ce film. C’était fascinant de le voir travailler, il va très loin dans la compréhension de son personnage. J’ai beaucoup appris avec lui sur mon métier. C’est un humaniste. Nous retravaillerons ensemble. Nick Nolte, je suis fan, comme pour Dylan, depuis tout jeune. C’est un grand acteur et un homme avec un énorme charisme. De telles rencontres sont une chance et font que le chemin est aussi intéressant pour moi que le but. »

- : « On retrouve votre amour pour la musique, le merveilleux et l’enfance dans My own love song, mais on découvre aussi des pures scènes de comédie, totalement inattendues de votre part. »

Olivier Dahan : « J’évolue j’espère, (rires) je ne voulais surtout pas faire un film dramatique, d’ailleurs à aucun moment on assiste à un drame, toutes les tragédies qu’ont traversées les personnages ont déjà eu lieu quand le film commence. La comédie m’a toujours attiré, comme la danse ou l’animation, j’attends juste d’être prêt. Bientôt. Je n’écrirai pas mes prochains films, j’ai envie de m’amuser et de partager l’univers d’autres personnes. De toutes façons, tout cela n’est pas si sérieux ! »

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Fiche technique
Réalisateur : Olivier Dahan
Scénariste : Olivier Dahan
Premier assistant réalisateur : Mathias Honoré
Directeur de la photo : Matt Libatique
Ingénieur du son : Paul Ledford
Chef décorateur : Jan Roelfs
Créatrice de costumes : Marie-Sylvie Deveau
Chef maquilleuse : Stacy Kelly
Chef coiffeuse : Mary Mastro
Directrice de casting : Ellen Lewis
Scripte : Virginie Le Pionnier
Superviseur de la musique : George Drakoulias
Chef monteur : Richard Marizy
Chef monteur son : Pascal Villard
Superviseur Vfx : Seb Caudron
Effets spéciaux : Stephen Bourgeois
Musique de : Bob Dylan
Photographe de plateau : Merrick Morton
Producteur : Alain Goldman
Producteurs associés : Catherine Morisse et Kristin Gore
Producteur exécutif : James W.Skotchdopole
Directeur de production : Marc Vadé
Directeur de postproduction : Abraham Goldblat


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présentation réalisée avec  l’aimable autorisation de :

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remerciements à
Carole Bouvier, Jean-Baptiste Schmitt,
Julien Pervilhac et Stéphane Célérier

logos, photos & textes © www.marsdistribution.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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